Les jambes sont à la fois nos moyens de locomotion et un atout de séduction.
Avec l’âge, les grossesses et notre mode de vie occidental, nos jambes souffrent vite, parfois trop vite à notre goût. L’apparition de petites veines bleues ou rouges tout contre la surface de la peau en toile d’araignée souffle un vent de panique chez bon nombre d’entre nous. Nous laissons de côté jupes et robes courtes pour privilégier les pantalons, les collants sombres et autre camouflage. Alors ne parlons pas de la plage…
Questions les plus fréquentes
QUE SONT LES VARICES ?
C’est un vaisseau qui assure le retour du sang des tissus périphériques vers le coeur. Les veines ont aussi un rôle dans la thermo-régulation et de « réservoir ». Elles possèdent des valvules qui jouent un rôle de clapets anti-reflux au niveau des membres inférieurs surtout.
Le fonctionnement veineux est assuré par les contractions des muscles du mollet, l’appui du pied sur le sol et les mouvements du diaphragme sur le système profond. Le sang est chassé vers le haut et à chaque mouvement et ne peut redescendre à cause des valvules anti-retour.
Si un ou plusieurs de ces clapets vient à défaillir, en somme à fuir, le sang piégé va dilater les parois veineuses (très flexibles) et ainsi une varice va se former :
Le plus souvent elles sont visibles à l’examen clinique : cordons en lacet plus ou moins violacés se répartissent sur les membres inférieurs de façon très variable d’un patient à l’autre (intérêt pour le médecin der réaliser au cabinet une cartographie veineuse).
ET LES VARICOSITES ?
Petites veinules du derme, invisibles à l’état naturel, car très fines (diamètre <0.1mm), elles deviennent visibles si elles se dilatent :
De couleur rose pâle, rouge ou bleu violacé selon leur profondeur dans le derme, elles sont très variables d’un individu à l’autre de part leur forme et le localisation mais ne dépassent pas de la surface de la peau
Attention les varicosités peuvent être isolées (gêne esthétique) ou associées à une authentique « insuffisance veineuse superficielle » mise en évidence par le phlébologue (écho-doppler)
QUELLE EST LA FREQUENCE DE CETTE ANOMALIE ?
Dans les pays industrialisés, les varices et varicosités sont très fréquentes. Environ 60% de la population avec une prévalence plus élevée chez la femme (50%). Il est estimé qu’une femme sur deux sera affectée par des varices ou varicosités passé l’âge de 50 ans.
QUELLE EST LA CAUSE DES VARICES ET VARICOSITES ?
La cause n’est pas bien connue. Toutefois, plusieurs facteurs contribuent à leur survenue chez certaines personnes (terrain prédisposé) :
- L’hérédité (être né avec des valves veineuses fragiles), est le facteur le plus important.
- Les hormones jouent un rôle : les changements hormonaux qui surviennent à la puberté, pendant la grossesse et à la ménopause ainsi que les traitements aux œstrogènes, à la progestérone et les pilules oestro-progestatives peuvent faciliter la survenue de varices/varicosités chez la femme. Pendant la grossesse les hormones augmentent et le volume de sang circulant s’accroît ce qui peut entraîner un gonflement des veines les plus fragiles. En général, 3 mois après l’accouchement, ces varices disparaissent. Toutefois, de nombreuses veines anormales ont tendance à demeurer après la grossesse.
- Vieillissement,
- Obésité, la cellulite (génératrice de varicosités par difficulté de drainage du territoire cutané)
- Traumatisme(s) aux membre(s) inférieur(s) : choc, striction vestimentaire
- Périodes prolongées en station debout (« piétinement » professionnel, ex : coiffeur, boulanger….)
LES VARICES SONT-ELLES DOULOUREUSES ?
Le traitement médical par voie orale est peu efficace bien qu’en France les veinotoniques soient prescrits abondamment. Toutefois, les varices ou varicosités deviennent ennuyeuses car elles créent une gêne et un inconfort et, de surcroît, sont franchement inesthétiques.
Les varices finissent pratiquement toujours par gonfler. Elles peuvent entraîner une augmentation de volume de la jambe ou/et du pied.
Bien que des douleurs sévères ne soient que très rarement rapportées, les muscles de la jambe peuvent être perçus comme lourds ou fatigués et/ou être le siège sensations de chaleur voire de crampes la nuit.
La peau de la jambe ou celle de la cheville peuvent démanger ou donner une sensation de brûlure : Témoin d’un début d’eczéma variqueux, véritable signe d’alerte devant faire le consulter rapidement son phlébologue.
La peau est mal irriguée et à un stade ultime faire le lit d’un ulcère dont les traitements sont longs et pénibles pour le patient (non détaillés dans ce chapitre)
LES SYMPTÔMES
Les signes fonctionnels sont nombreux, ils peuvent être absents ou associés entre eux avec des intensités variables, ils peuvent être dus à des varices apparentes ou « profondes »: qu’on ne voit pas à l’œil nu (varices internes) :
- douleur ou phlébalgie le long d’une veine,
- lourdeur ou pesanteur des jambes ou des mollets, accentuées en fin de journée, en période chaude, par la station debout et pendant la période pré-menstruelle,
- œdème en fin de journée disparaissant la nuit,
- crampe au repos,
- impatiences,
- eczéma,
- prurit, paresthésie au tiers inférieur de la jambe, (signe d’alerte devant faire consulter son phlébologue)
- hypodermite, dermite ocre, pigmentation,
- ulcère variqueux.
Le conseil d’un médecin est indispensable pour distinguer les signes fonctionnels veineux d’autres signes voisins non liés aux varices. Le traitement médical par voie orale est peu efficace bien qu’en France les veinotoniques soient prescrits abondamment. Toutefois, les varices ou varicosités deviennent ennuyeuses car elles créent une gêne et un inconfort et, de surcroît, sont franchement inesthétiques.
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